Du plâtre à la haute décoration, Cédric Capron a bâti sa trajectoire sur le terrain, entre rigueur artisanale, flair créatif et énergie à toute épreuve, de Los Angeles à la Riviera. Rencontre avec un passionné devenu référence.
Votre parcours commence en tant que peintre et plâtrier en Normandie. Comment êtes-vous devenu architecte d’intérieur ?
J’ai commencé très jeune sur les chantiers avec mon père. Puis je suis devenu compagnon en candidat libre. Ce métier m’a choisi autant que je l’ai choisi.
Vous partez à Los Angeles en 2013…
J’avais vu un reportage sur Christian Audigier. Je suis parti avec deux bouteilles de Pouilly et j’ai sonné chez lui. Ç’a fonctionné ! J’ai travaillé pour Johnny Hallyday, Hélène Ségara… J’en suis revenu grandi. Mais l’une de mes plus importantes clientes est partie sans payer et j’ai dû déposer le bilan. Une leçon de vie.
Pourquoi venir plus tard à Nice ?
Pour mes enfants, qui avaient suivi leur mère ici. Et pour la lumière, le potentiel unique de la région. En 2022, j’ai tout repris à zéro. J’ai approché Riccardo Giraudi, référence majeure de la restauration de luxe, qui m’a accordé sa confiance. Depuis, je signe pour lui et des clients privés des projets à Paris, Chypre, Saint-Barth, Santorini… Mon chiffre d’affaires progresse de 60 % chaque année, et je travaille désormais avec une équipe de 14 collaborateurs. Nous sommes installés au port de Nice avec la Maison Moghadam, qui y a conçu un intérieur haut de gamme pour sublimer l’artisanat français. Une galerie de pierres d’exception y verra bientôt le jour.
Votre signature ?
Chaque lieu doit susciter une émotion. C’est l’esprit que j’ai voulu insuffler à Mood, mon concept store récemment ouvert à Nice. Avec Pascaline Smet, nous y proposons une sélection pointue de pièces design, rares, exclusives et résolument stylées.
« CE MÉTIER M’A CHOISI AUTANT QUE JE L’AI CHOISI. »
